La passion de l'écriture et moi... C'est une histoire qui a commencé il y a ... euh ... longtemps ! A vrai dire, depuis le CE1 ! C'est à l'âge de 7 ans que j'ai inventé et rédigé ma toute première histoire, qui à l'époque n'était pas bien longue : une seule page. Mais au CE2, encouragée par mes maîtres de l'époque, j'ai poursuivi sur ma lancée et me suis mise à partager avec ma classe, presque chaque semaine, une nouvelle histoire de mon invention. Une chance incroyable, que je ne mesurais pas totalement sur le coup, mais qui m'a tant aidée par la suite !
Forte de cette expérience, j'ai imaginé par la suite et tout au long de mon adolescence d'autres petites nouvelles, des poèmes et même des pièces de théâtre, dont certaines seront jouées plus tard en famille ou entre amis pour des fêtes de Noël, des mariages et autres festivités.
Au collège, j'ai découvert les joies des "rédactions" en cours de Français et je me délectais des sujets imaginatifs pour écrire autant de pages que possible, heureuse de pouvoir laisser libre cours à mon imagination débordante ! J'ai aussi amusé la galerie avec une histoire conçue en créant des personnages librement inspirés de mes camarades de l'époque ... Qui eux-mêmes se régalaient de cette créativité étonnante et attendaient chaque jour avec impatience la suite du "feuilleton" ! (C'est eux qui le disent, pas moi ... enfin, moi je le répète, c'est tout !) C'est à cette période-là également que j'ai démarré la musique en autodidacte et me suis intéressée à la composition, en plus du chant, une autre passion très présente depuis ma petite enfance.
Au lycée cependant, la réalité m'a rattrapée assez brusquement et j'ai du me mettre à travailler davantage pour obtenir des résultats "corrects" ! Cela m'a laissé moins de temps pour divaguer et écrire ... mais l'imagination et la créativité ne m'ont pas quittée pour autant, elles n'ont juste plus eu l'occasion de s'exprimer avec autant de force. Si je pensais, étant enfant, devenir institutrice, avocate ou "écrivaine", mon côté pragmatique l'a emporté quand l'heure est venue de se positionner sur l'orientation, l'avenir, les études et le métier...
Assez rapidement, j'ai décidé de passer des concours dans la Fonction Publique, sans même attendre de passer mon Bac ES, au grand dam de ma prof principale qui s'inquiétait pour mon avenir, ou d'autres personnes qui trouvaient que c'était (je cite) "du gâchis" de ne pas faire d'études supérieures. Mais bon, après tout, à quoi servent les études, si ce n'est de trouver un emploi ?! Je trouvais que c'était une vraie perte de temps et d'énergie ! Serais-je un peu "flemmarde" sur les bords ?... (no comment !) C'est ainsi qu'après la Terminale, je n'ai passé que quelques mois à l'IUT en attendant les résultats (positifs, évidemment !) de mon concours, pour pouvoir commencer à travailler. Comme me l'avait conseillé mon père : un "tiens" vaut mieux que deux "tu l'auras" !
Depuis, j'occupe un emploi administratif ... bien loin des écoles élémentaires et des cabinets d'avocats, certes ! Mais ce métier (que j'aime !), au fil des changements de grades et de postes, m'a permis de faire bien des rencontres intéressantes et inspirantes. C'est d'ailleurs sur mon lieu de travail que l'idée d'écrire une histoire "pour amuser les collègues" est née. Hors de question d'écrire un roman, juste deux pages comme ça, sans prétention, vraiment juste pour rire ... Mais c'était trop tard, la "machine à imaginer" était lancée, mon cerveau en ébullition était inarrêtable ! Au bout de deux ans et 200 pages plus tard, je commençai doucement à croire mes collègues qui m'avaient dit dès le début : "tu verras, tu vas le publier un jour". J'avais toujours réfuté. Pourtant, je dus me rendre à l'évidence : cette histoire, inventée juste pour s'amuser, avait pris corps, elle était drôle, intrigante, passionnante même ! J'ai alors persévéré, tout en me faisant plaisir, cherchant encore et toujours à surprendre mes futurs lecteurs, me surprenant très souvent moi-même Et un beau jour, décidée, j'ai posé le point final, après plus de 450 pages. Peu convaincue de mon talent au départ, c'est encouragée par une poignée de proches que je vais maintenant aller au bout de mon rêve, comme le chante si joliment Jean-Jacques Goldman.
Aujourd'hui, vous êtes les derniers maillons de la chaîne ! Grâce à vous, votre présence, vos encouragements et votre intérêt, la boucle sera bouclée. Non seulement j'aurai écrit, mais surtout, surtout : j'aurai pu partager ma passion avec d'autres et leur apporter du plaisir, des frissons, de l'émotion, et ça : ça n'a pas de prix ! Alors merci, merci, merci !!!
Emmy
